LA POSITION DE LA SPA
Comment dénoncer un acte de maltraitance ?Les signalements de mauvais traitements se font directement auprès des refuges ou du service Enquêtes de la SPA. Suite à ces indications, des enquêtes sont menées afin de vérifier les faits. Pour ce faire, l’association dispose de 4 Inspecteurs salariés qui se répartissent sur toute l’Ile-de-France, et de 1 000 Délégués-enquêteurs bénévoles qui ont choisi de remplir cette mission spécifique.
À l’issue de ces enquêtes, et si les faits sont avérés, la SPA dépose plainte et conduit les démarches nécessaires pour poursuivre et faire condamner les personnes coupables de trafic et/ou de mauvais traitements.
Elle peut ensuite prendre en charge les animaux maltraités sur décision de justice, qui sont alors conduits en refuge afin de leur trouver une nouvelle famille
LA POSITION DE 30 MILLIONS D’AMIS
Prévenir les autoritésDans les situations les plus graves - les actes de cruauté, comme l’abandon ou la privation de nourriture - il faut en premier lieu contacter les autorités* car elles seules sont habilitées à intervenir. Il est également conseillé de se tourner vers une association de protection animale. Nombreuses sont celles qui, à l’instar de la Fondation 30 Millions d’Amis, disposent d’enquêteurs qui peuvent mener des investigations. Celle-ci pourra prendre le dossier en charge et réunir suffisamment de preuves pour porter plainte
. Attention : ces associations ne sont pas habilitées à saisir les animaux sans être dument mandatées par les autorités (gendarmerie, police, services de la préfecture, justice). Seules ces dernières peuvent, en outre, rédiger un procès-verbal (acte juridique écrit qui retranscrit des constatations, NDLR). Le principal réflexe à avoir est de réunir des preuves de la situation, comme des photos, des vidéos, des témoignages… Plus elles seront nombreuses, plus l’affaire aura des chances d’être portée devant la justice.
On peut également rédiger une attestation décrivant les faits, en notant bien le lieu, la date et l’heure, et les communiquer aux associations. « Attention cependant à bien respecter la loi[/i], explique Audrey Noblet. Pénétrer dans une propriété privée, agir avec violence ou recourir à des moyens illicites sont interdits ».
A savoir : si vous rencontrez une résistance des services de police ou de gendarmerie, il est possible d’écrire directement au Procureur de la République du tribunal de grande instance sur le territoire duquel ont été constatés les faits, de préférence par lettre recommandée.
LA POSITION DE LA FONDATION BRIGITTE BARDOT
Animaux de compagnieSi vous vous interrogez sur les dispositions réglementaires en matière de détention des animaux de compagnie, l’arrêté du 25 octobre 1982 répondra à vos questions sur les conditions de garde, d’élevage et de détention des animaux.
Cet arrêté (que vous trouverez ci-contre et sur le site Legifrance.gouv.fr) dans son annexe 1, chapitre II, met en avant les conditions que doivent respecter les particuliers et les éleveurs. Vous y découvrirez que les conditions de garde sont très spécifiques et doivent respecter les besoins physiologiques de l’animal.
Pour les chiens vivant dehors: la mise à disposition d’eau fraiche et une nourriture équilibrée.Un abri le protégeant des intempéries (propre, orienté vers le sud, étanche, dans une zone ombragée) afin que l’animal n’ait pas à souffrir de l’humidité et de la température.Chiens vivant à l’attache: 3 mètres de chaîne ou 2.50 pour une chaîne en poulies. Ne pas les attacher avant leur âge adulte (6 mois) et pas à même la chaine, veiller à ce que leur collier et leur chaîne soient proportionnés à leur taille et à leur force. Pas de collier étrangleur.
Pour les chiens vivant à l’intérieur d’un logement: mise à disposition d’eau fraiche et une nourriture équilibrée. Un espace suffisamment large pour que l’animal puisse se mouvoir et de la lumière. S’il vit sur un balcon, il lui faut un abri et une zone propre.Si vous êtes témoin d’un cas de maltraitance ne représentant pas de danger urgent pour l’animal, vous devez nous envoyer une demande d’enquête (coordonnées ci-contre) avec les coordonnées du plaignant et le lieu où se trouvent les animaux en souffrance. S’il s’agit d’un cas d’urgence et que l’animal est en péril, appelez les forces de l’ordre et contactez-nous afin que nous suivions le dossier à vos côtés.
LES SIGNES DE MALTRAITANCEApparence :Maigreur, côtes apparentes, hanches saillantes (sauf certaines races) comportement craintif et/ou agressif
Griffes longues
État de la peau et du poil (parasites, gale, teigne…)
conditions de garde (dort dans une cage de transport, fait ses besoins à l’intérieur…)
WAMIZ
Témoin de maltraitance animale ? Ce qu'il faut faire
L'affaire du chaton Oscar a fait grand bruit ces derniers jours, réveillant les consciences au sujet des maltraitances dont sont victimes tant d'animaux. Pour un cas soulevant la mobilisation de milliers d'internautes, ce sont des milliers d'autres dont personne ne parle. Et si les condamnations sont hélas bien loin d'être toutes aussi exemplaires que celle dont a écopé Farid Ghilas (voir notre article), alias "le lanceur de chat", les témoins de maltraitance d'un animal sont appelés à agir.
Mais que peut-on vraiment faire pour aider un animal négligé ou maltraité ?
Contacter une association
Recherchez le refuge (ou l'association de protection animale) le plus proche et faites-lui part de la situation. Vous trouverez ici la liste de tous les refuges SPA de France. Certaines fondations, comme l'association Stéphane Lamart et la Fondation assistance aux animaux, disposent d'enquêteurs qui peuvent intervenir sur place.
"Ils vérifient systématiquement les faits, cherchent une solution à l'amiable si c'est possible, car parfois les maîtres agissent mal par méconnaissance, explique Ioulia Guhennec. Sinon, ils réuniront des preuves des mauvais traitements, comme des photos ou des témoignages, et seront habilités à déposer plainte au nom de l'association" explique à metronews Ioulia Guhennec, juriste au service juridique protection de la SPA.
Appeler la police ou la gendarmerie
Avec l'aide de l'association que vous aurez contactée, alertez la police ou la gendarmerie. Les associations ne peuvent en effet pas saisir un animal maltraité, ni dresser de procès verbal, il est donc important de prévenir aussi les forces de l'ordre.
Vous pouvez vous-même porter plainte auprès de la police, la gendarmerie, ou le procureur de la République, mais une association se portant partie civile aura bien plus de poids.
Si un acte de maltraitance se déroule sous vos yeux, vous n'aurez bien sûr pas le temps de contacter une association. Appelez immédiatement la police.
Réunir des preuvesPlus vous aurez de preuves (photos, vidéos, témoignages...), plus vous aurez de chances d'être pris au sérieux, et d'aider la police si une enquête est ouverte.
Si vous découvrez sur Internet des images de maltraitance, n'hésitez pas à envoyer les liens au service dédié de la police : www.internet-signalement.gouv.fr
A ne pas faireAcheter un animal élevé et vendu par des réseaux illégaux n'est pas une bonne idée. Vous pensez sauver une pauvre bête sans défense, mais vous encouragez en réalité les usines à chiots.Si vous voyez un animal enfermé dans une voiture en plein soleil, prévenez immédiatement les pompiers. Ne tentez pas de libérer l'animal vous-même, sauf en cas d'extrême urgence.